Lyon, capitale de la gastronomie ?
La Ville de Lyon est souvent représentée ainsi : avec Paul Bocuse, ses Halles, sa future cité de la Gastronomie… Tout le monde s’accorde à dire que, dans les restaurants lyonnais, on mange bien.
Tout le monde ? Pas tout à fait. Sur les blogs de touristes ou dans les magazines, on déplore une baisse de la qualité des plats français. Quand ce n’est pas leur originalité qui est mise au banc des accusés, c’est l’absence de cuisine qui est déplorée.
Les restaurants réchauffent au micro-onde des plats surgelés achetés tout faits chez un grossiste. Est-ce une fatalité que les villes touristiques doivent simplement accepter ?
Peut-être.
On ne peut pas faire fermer des restaurateurs peu scrupuleux sous prétexte qu’ils dévalorisent l’image de marque d’une ville. On ne peut pas non plus leur demander d’afficher fièrement sur leur menu que rien n’est réellement cuisiner chez eux.
Cependant, on peut encourager les restaurants lyonnais qui proposent une cuisine originale à communiquer et mettre en avant leur savoir-faire.
Les labels des restaurants lyonnais
Les vrais bouchons lyonnais sont las d’être comparés aux attrapes-touristes qui pullulent dans le Vieux-Lyon. Ils ont décidé d’unir leurs forces afin de garantir aux clients une cuisine de qualité : le label Les Bouchons Lyonnais.
On y retrouve les restaurants lyonnais qui font référence dans le domaine quel que soit leur quartier. Car oui, même dans le Vieux-Lyon, il subsiste des bouchons dignes de ce nom, si tant est que l’on cherche bien.
En haut du panier, il y a évidemment Daniel & Denise Saint-Jean, bouchon de qualité (et de budget) supérieure. On peut y déguster notamment du pâté en croûte champion du monde. On retrouve également Le Musée dont le patron sera intarissable en anecdotes sur Lyon. Si vous êtes sympathiques, il vous fera même visiter le coin.
Plus loin, sur la presqu’île, on retrouve d’autres bouchons de qualité. Pour ne citer qu’eux : La Mère Jean vers Bellecour, La Tête de Lard vers les Terreaux.
Autre label intéressant, le RPPP : Recommandé Par le Petit Paumé. Le Petit Paumé, c’est le guide des bonnes adresses lyonnaises, par les lyonnais. Ce label a été créé par un comité d’étudiants de l’EM Lyon. Il publie chaque année en septembre son guide et ses bons points : la note RPPP étant la plus élevée. Un restaurant lyonnais qui dispose de l’affichette RPPP de l’année en cours, ou depuis plusieurs années, sera donc un bon choix.
Enfin, on retrouve les labels traditionnels de la gastronomie : le Gault & Milliau et le Michelin qui permettent de séparer le bon grain de l’ivraie, les bons restaurants lyonnais des attrapes-touristes.
Le menu
Une autre façon de détecter le niveau de cuisine proposée dans un restaurant est tout simplement l’examen attentif du menu.
En effet, le menu est toujours affiché à l’extérieur des restaurants lyonnais. Il vous donnera de bonnes indications sur ce que vous vous apprêtez à déguster.
Les restaurateurs qui cuisinent réellement leurs plats savent que c’est un bon moyen de se démarquer et affichent quasiment toujours un message indiquant par exemple que « l’ensemble des plats est fait maison, avec des produits frais ».
La densité du menu est également un très bon indicateur. Une brasserie qui vous proposera 10 entrées, 10 viandes, 5 poissons, des burgers, des pizzas, 10 desserts… ne sera certainement pas un établissement avec une cuisine de qualité. Il est très probable que la cuisse de canard confis ne vienne pas d’une ferme du sud-ouest, mais d’un rayon de chez Metro et ait été réchauffée au micro-onde en 5 minutes.
Toujours concernant le menu, vous serez certainement face à un établissement de peu de foi si, pendant la fête des lumières ou la Saint-Valentin, on vous propose un menu unique. Ne soyez pas dupes : le contenu du menu unique ne sera pas frais, il aura été cuisiné (dans le meilleur des cas) ou acheté chez un grossiste en quantités astronomiques et vous sera facturé plus cher que le menu habituel présenté par le restaurateur.
Le bouche à oreille
L’idéal est encore de connaître quelqu’un qui a le même niveau d’attente que vous en terme de gastronomie et qui pourra vous recommander quelques bons restaurants lyonnais en fonction de vos envies.
Si vous souhaitez vous-même commencer à consigner vos meilleures adresses pour y revenir ou les conseiller à vos amis, vous pouvez installer MapstR et commencer à saisir vos bonnes adresses.
En ce qui concerne précisément Lyon, si vous ne connaissez pas d’autochtones, je vous conseille l’excellent blog de Clélia : Révélations gourmandes. Son auteure décrit entre autres son expérience détaillée des restaurants lyonnais qu’elle visite.
Enfin, en désespoir de cause, vous pouvez toujours vous en remettre aux sites devenus références sur le classement des restaurants : TripAdvisor et LaFourchette.
Comment je fais pour allier un jeu de piste et un bon resto ?
Le mieux est de commencer le City Game vers 10h30 – 11h et, lorsque la faim se fait sentir, utiliser la liste des restaurants recommandés en avant-propos dans le roadbook. Vous pouvez aussi chercher, à l’aide des astuces ci-dessus, un restaurant à proximité. Enfin, vous pouvez vous inspirer de la liste ci-dessous.
Une fois le dessert passé, on peut reprendre la suite du City Game pour jouer et, en même temps, procéder à la promenade digestive !
Mes restaurants lyonnais préférés
Pour finir, une liste non exhaustive de mes restaurants lyonnais préférés en fonction de mes envies.
Envie d’Asie : Gang Nam – le restaurant qui m’a fait aimer la salade.
Syndrome de Peter Pan : Les Fils à Maman – Filet mignon pané, tu peux pas te tromper.
Bouchon lyonnais : Impossible de choisir – Le Musée / Daniel & Denise / Le Tire-Bouchon
La folie des grandeurs : Takao Takano – je connais des gens qui auront bientôt une carte de fidélité.
La folie des grandeurs, version plus cheap : le Sud – parce que c’est mieux que l’Ouest et son petit train.
En quête de hype : l’Ourson qui boit – il vaut mieux se déplacer pour réserver qu’espérer les avoir au téléphone.
La terrasse cachée : Papa Duck – super cachée et où le canard est le plat de base. Le rêve quoi.